Le métier de contract manager regorge de termes et autres acronymes souvent difficiles à appréhender pour un débutant ou non-initié. Les néo-contract managers se retrouvent souvent démunis face à un jargon principalement constitué d’emprunts à des disciplines connexes telles que le commerce, le bid management, le contract management ou encore le juridique.
Ainsi, il arrive fréquemment toute personne peu familière avec le contract management se demande ce qu’est un « claim », un « KoM » ou encore une « contract awareness ».
Au travers cet article, nous vous proposons de démystifier ce langage plutôt technique qui regorge d’anglicismes et d’acronymes au travers d’un glossaire des termes les plus utilisés en matière de contract management, incluant des définitions et explications qui vous permettront de mieux comprendre vos contract managers, voire même d’avoir des discussions passionnantes au sujet d’une matrice d’évaluation des risques au détour d’un café.
AFCM : cet acronyme désigne l’Association Française du Contract Management. Créée il y a plus de 10 ans, l’association a pour principal objet de fédérer les Contract Managers, promouvoir et développer la profession, tout en améliorant sa reconnaissance et son rôle au sein des entreprises.
AO : on débute par un classique. AO est l’acronyme d’appel d’offres, qui est indistinctement utilisé pour parler d’achat public ou privé.
Bid / No Bid : ce terme, souvent associé au Go / No Go (voir plus bas) concerne la comitologie associée aux réponses à appels d’offres. Il désigne l’étape ou le jalon au cours duquel il va être décidé de préparer une offre en réponse à un RFP ou avis de marché. Cette étape se situe généralement après le « Go / No Go » (voir plus bas).
Change Order : le Change Order est un des nombreux anglicismes présents en matière de contract management. Un « change order » est (sauf définition contraire dans le contrat) une modification officielle apportée au contrat initial, souvent pour ajuster les spécifications, les quantités, ou les délais, suite à un accord mutuel entre les parties contractantes.
Claim : Anglicisme suite (mais pas fin). Un « claim » est une demande formelle soumise par une partie contractante pour obtenir une compensation ou un ajustement en termes de délais ou de paiements en raison de changements ou d’événements imprévus affectant l’exécution du contrat.
CLM: cet acronyme désigne un « Contract Lifecycle Management » software. Il s’agit principalement selon nous d’un faux-ami, puisque les CLM du marché ne couvrent qu’une petite partie du cycle de vie d’un contrat.
CMP : cet acronyme désigne le « Contract Management Plan ». Véritable cousin éloigné du PMP (Project Management Plan), le CMP est un outil indispensable au contract management sur les grands projets. Il condense et clarifie les contrats complexes, en mettant en évidence les livrables clés, les risques principaux et en améliorant la communication, tout en restant adaptable aux besoins spécifiques du projet ou de l’organisation.
Compliance Matrix : en français il s’agit d’une matrice de conformité. Ce document, souvent présenté sous forme de tableau, permet de confirmer l’adéquation (et d’identifier les éventuels écarts) entre le besoin exprimé par l’acheteur et le contenu de l’offre commerciale en réponse à ce besoin.
FIDIC : l’acronyme FIDIC désigne la « Fédération Internationale Des Ingénieurs Conseils ». Un contrat FIDIC est un contrat type édité par cette fédération, qui fait aujourd’hui référence dans de nombreux domaines, servant ainsi de base dans la négociation de la plupart des grands projets internationaux. Pour en savoir plus sur les contrats FIDIC, lisez notre article dédié.
GME : désigne un « Groupement Momentané d’Entreprise », à savoir un groupement généralement sans personnalité juridique permettant à plusieurs entreprises de candidater ensemble à un appel d’offres. Ce GME, représenté par un mandataire, n’est soumis à aucune règle particulière (même si un pouvoir adjudicateur peut imposer une solidarité entre ses membres). La liberté contractuelle permet à aux membres du GME d’organiser simplement et librement les modalités de fonctionnement (administration, financement, rôle des parties, etc.)
Go-No/Go : désigne l’étape ou le jalon au cours duquel une entreprise va déterminer si elle consacre du temps ou non pour étudier une opportunité (qu’il s’agisse d’un RFP, AO, marché public, etc.). Pour aller plus loin et découvrir comment mettre en place un Go/No-Go, consultez notre article sur le sujet.
LD : est un acronyme qui désigne des « Liquidated Damages » que l’on peut traduire, pour rester le plus fidèle possible à l’Article 1231-5 du Code civil, par une pénalité (qui peut être de retard, mais pas seulement).
Maître d’oeuvre : le maître d’œuvre est le professionnel responsable de la conception et de la supervision de l’exécution d’un projet de construction, garantissant que les travaux respectent les plans et les spécifications initialement établis.
Maître d’ouvrage : le maître d’ouvrage est la personne ou l’entité qui commande et finance un projet de construction, définissant ses objectifs et besoins, tandis que le maître d’œuvre (que l’on a vu ci-dessus) est le professionnel engagé par le maître d’ouvrage pour concevoir le projet et superviser son exécution selon les spécifications établies.
MoM : cet acronyme désigne les « Minutes of Meeting » ou encore le compte rendu de réunion. Il permet de conserver trace des échanges et accords verbaux lors des réunions, et ainsi de pouvoir reconstituer un historique en cas de difficulté.
MoU : On ne parle pas ici de votre chef de projet ! Plaisanterie à part, il s’agit ici d’un acronyme qui désigne un « Memorandum of Understanding ».
NDA : l’acronyme désigne un « Non Disclosure Agreement » ou accord de confidentialité en français.
NEC : cet acronyme signifie « New Engineering Contract ». A l’instar des contrats FIDIC (voir ci-dessus), le NEC est un cadre normatif pour la rédaction et la gestion de contrats de construction et de génie civil, largement adopté au Royaume-Uni et dans d’autres pays anglophones, offrant flexibilité et standardisation à travers divers secteurs.
RAO : est un acronyme qui désigne une “Réponse à Appel d’Offres ». La RAO peut être liée à un marché public ou à un marché privé de type RFP.
RFI, RFP et RFQ : pour connaître la définition de ces acronymes et la différence entre ces trois notions, consultez l’article de notre partenaire sur le sujet.
RGPD : ou « Règlement Général sur la Protection des Données ». On ne va pas vous faire l’offense de vous faire un cours sur le sujet, d’autant que la CNIL le fait à merveille, mais il fait partie des textes à connaître pour le contract manager qui, au coeur du projet, pourra être le relais opérationnel d’un DPO.
TS : cet acronyme signifie « Travaux Supplémentaires » (à minima dans le secteur de la construction et de l’infrastructure) et regroupe à ce titre tous les travaux ou réalisations supplémentaires (donc non prévues initialement en contrat), que doit, a ou va réaliser une partie. Ces TS pourront donner lieu à un Claim ou à un Change Order (voir ci-dessus).
➡️ S’il manque selon vous des définitions, termes et acronymes fréquemment utilisés en matière de contract management, n’hésitez pas à le signaler à l’Equipe de Prime Conseil en nous envoyant un message avec vos best practices !